Dans le fil de l’article précédent, avec une exploitation circonstanciée de l’interprétation de la profondeur des images en terme de strates, de distances, de stratégies de spectateur.
Les principaux apports sont : l’ajout d’une distance temporelle et spatiale par le biais du QR code, intégré dans l’image sous la forme d’une figure du montage cinématographique : l’effet Kouletchov et la formalisation d’un mode opératoire qui dote l’œuvre du statut de prototype et par là même la prive de celui d’hapax.
L’image écran est constituée du dessin au trois crayons d’un plâtre du 19 ième représentant une noyée célèbre,« L’ Inconnue de la Seine » qui fit l’objet de nombreux développements, notamment littéraires (Blanchot, Rodanski… pour les contemporains.)
Adresse du wiki https://fr.wikipedia.org/wiki/Inconnue_de_la_Seine
L’épaisseur de distance est réalisée en tramage réaction/diffusion sur la reproduction du buste en plâtre et non sur l’image dessinée, puis transposée par sablage sur la vitre du cadre.
Le QR code est traité formellement de la même façon cette fois directement sur le dessin (voir le vademecum qualité de gris etc…)
Il n’est pas encore possible de « stocker » une image dans un QR code, on le remplace donc par un mot. Pour induire un dynamisme corrélativement au mouvement de va et vient entre le smartphone et l’image, j’ai choisi une catégorie de verbe dont l’aspect est inchoatif ( qui marque le commencement de quelque chose) Ici S’ENFLAMMER .
Le dispositif entier est accroché à une hauteur légèrement inférieur au canon (159 cm) de telle sorte à instaurer une proximité avec l’objet et une facilité de lecture du QR avec l’appli du smartphone.
Cette incitation d’association ou orientation d’évocation pointe évidemment sur une observation amusée du spectateur sur ses propres stratégies de « rentabilisation » symbolique d’un dispositif de figuration.
Epectase pour tous 